Retour en France : Ramener son chat du Canada

Entre un probable retour définitif en France et mon voyage en Asie qui se profile à l’horizon, j’ai dû préparer en amont et très rapidement le rapatriement de mes quelques biens en France.

Si vous me suivez régulièrement et que vous avez bonne mémoire, vous n’êtes pas sans savoir que j’ai un petit chat adorable que j’aime d’un amour inconditionnel ! Si pour rentrer en France, j’ai dû me délester de beaucoup de choses, il était impensable que je laisse Anakin derrière moi.

Et parmi les choses pas drôles à faire lorsque tu décides de rapatrier tout ce que tu possèdes au Canada, il y a toute la paperasse pour ramener son chat en France. Rien de bien compliqué, mais croyez-moi que vous devez aimer beaucoup, beaucoup, beaucoup votre chat pour le transporter avec vous d’un pays à l’autre !

1. Les conditions pour ramener son chat en France

Si vous ramenez votre chat (ou votre chien ou même votre furet) d’un pays hors Union Européenne, il y a plusieurs éléments à vérifier :

– votre animal doit être identifié au moyen d’une puce électronique. Les animaux identifiés par tatouage avant le 03 juillet 2011 pourront continuer à voyager pourvu qu’il soit clairement lisible. À noter que si vous avez adopté votre boule de poil à la SPCA de Montréal, ils ont automatiquement cette fameuse puce.

– assurez-vous que la vaccination antirabique – en d’autres termes : le vaccin contre la rage –  sera valable au moment de votre voyage (pensez aux rappels de vaccination). S’il s’agit de la première vaccination de l’animal contre la rage, ou si la précédente vaccination n’avait pas été maintenue en cours de validité, vingt et un jours au moins doivent s’être écoulés après la fin du protocole de vaccination exigé par le fabricant.

2. La visite chez le vétérinaire

Comme je n’avais jamais fait vacciner mon chat contre la rage, j’ai pris rendez-vous chez le vétérinaire. Ce qui m’a permis de faire le rappel des vaccins de base par la même occasion. Cela m’a coûté 90$ pour les deux vaccins et la consultation.

3. Certificat sanitaire

Pour ramener votre animal en France, vous devez faire remplir un certificat sanitaire fait par votre vétérinaire qui indique les dates de vaccination, le numéro de sa puce, etc. Le mien me l’a fait gratuitement. Je ne sais pas si c’est payant dans d’autres cliniques.

4. L’Agence canadienne d’inspection des aliments

Vous allez me dire, c’est quoi le rapport ? Et bien le rapport est que c’est cette même agence qui s’occupe de l’import et export des animaux. Vous devez faire signer votre certificat sanitaire par un vétérinaire “homologué” (je ne sais pas quel est le terme exact) de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Cela prend 15 minutes et 20$. Sauf que… cela prend une heure pour y aller si vous vous y rendez en bus. Je vous conseille donc de louer une voiture ou de trouver une âme sensible pour vous y amener.

Voici l’adresse : 7101 Rue Jean-Talon Est, Anjou, QC H1M 3S4

5. Le choix de la compagnie d’avion

Attention, si presque toutes les compagnies d’avion acceptent le transport d’animaux, on ne peut pas ramener n’importe quel animal ou de chien dit “dangereux”.

Tout comme moi, vous ne serez certainement pas ravi de laisser votre animal en soute. Certaines compagnies comme Corsair, Air France et Air Canada proposent le transport des animaux en cabine, mais sur certains vols uniquement. Par exemple, pour Air Canada, j’aurai du faire un vol Montréal-Toronto puis Toronto-Paris. Étant donné que le vol est déjà hors de prix, j’ai abandonné cette option. Idem pour Air France. Corsair ne vole pas en décembre, mais ça aurait pu être une bonne option : cela coûte seulement 50€.

Toutes les compagnies (sauf exception), acceptent les animaux en soute, mais à un prix exorbitant, variant autour de 200€ ou 275$. J’ai opté pour Air Transat.

Pensez à réserver le plus tôt possible puisque le nombre de places pour les animaux est limité. Il faut appeler directement les compagnies d’avion.

Chez Air Transat, j’ai vraiment été rassurée. J’ai appelé trois fois au total – un brin parano la fille – pour poser les mêmes questions. J’ai eu la même réponse à chaque fois – ça ne veut rien dire, mais ça rassure. Les animaux sont dans une pièce rien que pour eux et non en soute avec les bagages. La température est entre 17 et 20°C – je ne me souviens plus exactement. On leur donne de l’eau. Et ce sont des employés qui les transportent de l’aéroport à l’avion et inversement.

6. Le choix de la caisse de transport

Ce fut un peu mon casse-tête. Rien n’est clair…

Vous devez avoir une caisse aux normes IATA et votre animal doit pouvoir se lever, se tourner et avoir de l’espace pour bouger. J’avais déjà une caisse de transport, mais je ne savais pas si elle était aux normes IATA puisque ce n’est pas écrit sur la caisse, mais seulement sur l’étiquette (celle que tu jettes une fois la caisse achetée). Mon chat pouvait se lever et se retourner, mais la caisse était tout de même un peu petite pour sa taille de chat presque adulte. J’ai donc décidé d’en acheter une nouvelle. En faisant une recherche pour savoir à quoi ressemblait une caisse de transport IATA, je suis tombée sur la page d’Air France consacrée au sujet.  Et voici à quoi elle devrait ressembler :

Comme je suis une grande stressée de la vie, je n’ai pris aucune chance et j’ai acheté une caisse ressemblant à celle de gauche. Mais les deux autres caisses de chat que j’ai vu et qui prenait le même vol que moi ressemblaient à celle de droite. Dans tous les cas, Air Transat met un câble autour de la caisse pour que la porte ne s’ouvre pas toute seule. Bref, l’achat de la caisse m’a tout de même coûté 65$ (contre 30$ pour celle que j’avais déjà).

7. À l’aéroport, concrètement, comment ça se passe ?

Parce que si vous êtes aussi stressée que moi, vous vous poserez certainement la question. Évidemment, cela varie certainement d’une compagnie aérienne à une autre. Mais cela vous donnera une petite idée.

Lorsque vous enregistrez vos bagages, le monsieur d’Air Transat collera plusieurs étiquettes sur votre caisse de transport : une qui ressemble à celle pour vos bagages classiques, une avec un dessin de chien et de chat et une avec votre nom et votre adresse que vous aurez préalablement remplie. On vous donne une certaine pour amener votre chat à l’endroit où on dépose les bagages “hors norme”. Là-bas, on va passer la caisse de transport au rayon X (sans votre chat dedans, rassurez-vous). Un employé met un câble autour de la caisse et hop, c’est parti (avec une petite larmichette à l’oeil de savoir votre chat tout seul et tout craintif). 

À l’arrivée à Roissy, vous récupérez votre animal au niveau des bagages “hors norme”, vous passez à la douane pour montrer votre certificat et tout est beau !

8. Calmant ou pas calmant ? 

Beaucoup de mes amis m’ont demandé si je donnerai un calmant à mon chat. Et bien non. Le vétérinaire m’a bien dit que c’était mieux sans et que de toute manière, il finirait par dormir. Cela abrutit plus les animaux qu’autre chose si on leur donne des tranquillisants. Air Transat m’a dit la même chose. N’étant pas fan des médicaments pour moi-même, je ne voyais pas pourquoi je “droguerais” mon chat. De toute manière, il en est ressorti vivant et se porte très bien 🙂

Et si vous faites le chemin inverse et que vous décidez de faire venir votre chat au Canada, voici un article très complet de Nicolas et Alexiane.

PS : Dans tous le stress de voyage, je n’ai pas pris de photo de mon chat dans sa grosse caisse…