Premiers pas en Birmanie : Yangon

La Birmanie fait partie des pays qui me font rêver. Sa culture, son histoire fascinante bien que triste, ses paysages, ses pagodes et surtout son tourisme récent en font un pays un peu à part.

Partir en Birmanie, c’est un peu comme voyager dans le temps. On se retrouve face à une population prise entre la tradition et la modernité. Des hommes qui portent cette fameuse jupe longue traditionnelle, et ces autres hommes, qui portent des jeans et une coupe de cheveux « à la mode ».  Des moines en tenue traditionnelle avec un Smartphone « greffé » à la main. C’est un peu comme s’il y avait une lutte constante entre le pouvoir de la tradition et le présent. Une lutte pour conserver son identité, tout en vivant avec « son temps ».

Mais la Birmanie, c’est aussi et surtout un pays dont les habitants sont curieux et heureux de voir des étrangers. Contrairement à la Thaïlande, un sourire en direction d’un birman donne aussitôt un autre sourire : franc et  entier. La gentillesse des birmans n’est pas un mythe, même dans une grande ville comme Yangon.

Cette dernière aussi se retrouve prise au piège entre passé et présent : entre ses immeubles anciens, témoins de l’époque coloniale britannique et ses immeubles modernes. Entre les deux, des immeubles délabrés tentent de survivre.

L’ambiance est plus calme qu’à Bangkok. Certes, il y a toujours autant de voitures et de motos qui grouillent dans toute la ville. Mais l’atmosphère est plus paisible. Un peu comme une ville de province. Yangon est tout de même l’ancienne capitale de la Birmanie.

Dans les rues aussi, le passé et le présent se mélangent : des voitures modernes font fassent aux vélos à deux sièges, sortent de taxi-vélo à petit prix.

En plus du bruit et de la pollution omniprésente, il y a les odeurs de la ville qui titillent vos narines. Presque trop… Surtout le matin, à jeun. C’est comme si tous vos sens travaillaient de manière continue, non-stop, sans pause. C’est épuisant… Et pourtant, il y a une petite magie à Yangon : le sourire des Birmans et leur regard curieux qui donne l’impression qu’ils aimeraient tellement venir vous parler…

Essayez d’aller au marché dans le Nord-est de la ville. Un marché typique où seuls les birmans vont. Au bout de cinq minutes, vous vous rendrez compte que ce n’est pas vous qui visitez le marché mais bien les birmans qui vous scrutent, se demandent ce que vous faites ici et qui vous sourient : c’est vous le centre d’intérêt.

Vous l’aurez compris, le mot clé de cet article, c’est bien le mot « sourire ». C’est la chose qui m’a le plus marqué dans ce pays, malgré le peu de jours où j’y suis restée suite à mes problèmes de santé.

Et il y a ce petit détail intriguant : en Birmanie, on roule à droite, mais le volant est aussi à droite ! Héritant de l’époque coloniale britannique, les birmans roulaient à gauche jusqu’à ce qu’un voyant déclare qu’il fallait rouler à droite. Aussitôt dit, aussitôt fait. Sauf que les voitures n’ont pas vraiment suivi les mêmes directives… Il faudra encore un bon nombre d’années pour remplacer ces voitures et avoir un volant à gauche !

Si vous allez à Yangon, perdez-vous dans les rues, mangez dans les petits restaurants locaux, tellement bons et pas cher, aller boire un thé, baladez-vous dans les parcs entre deux visites de pagodes et vous vous sentirez comme dans un autre monde.