Kompong Chnang est une ville cambodgienne située à deux heures de Phnom Phen et quatre heures de Battambang. La ville possède un port sur la rivière du Tonlé Sap et ainsi que deux villages flottants. Contrairement à ceux situés près de Siem Reap, celui-ci est toujours dans l’eau, même en saison sèche.
La vie sur l’eau…
Ici, on peut voir deux villages flottants : Phoum Kantal et Chong Kos, et on se promène en bateau dans les rues du villages. Rues ? Oui, rues ! Les villages flottants sont organisés de la même manière qu’un village “terrestre”. Les maisons sont donc alignés selon les “rues”. On y trouve des magasins. Certains se déplacent même de maisons en maisons.
Chaque maison flotte grâce à un système de flotteurs en bambou. La plupart d’entre elles sont entourées de pneus pour protéger les façades des embarcations. Elles possèdent toute une terrasse, un hamac et une barque pour se déplacer.
Pas de sécurité enfant non plus ! Les bambins jouent sur leur terrasse au bord de l’eau et restent sages. Ceci dit, j’en ai vu plusieurs avec des gilets de sauvetages. J’imagine donc que ces derniers ont tenté de s’aventurer un peu plus loin qu’ils n’auraient du. Les cambodgiens, comme la plupart des asiatiques, savent rarement nager. Je n’ose pas imaginer la frayeur des parents en voyant leur enfant faire le grand plongeon !
Les chams, habitants des villages flottants
Les habitants de ces villages flottants sont des chams : peuple vietnamien musulman ayant fuit leur pays avec leur maison ! Puisque celle-ci flotte, autant la transporter avec soi. Cette ethnie est généralement très pauvre et peu appréciée des cambodgiens qui voient les chams d’un mauvais oeil…
Infos pratiques :
- Comment se rendre à Kompong Chnang : Les bus qui relient Battambang à Phnom Phen s’arrêtent à Kompong Chnang. Néanmoins, vous paierez le même prix que si que si vous alliez à Phnom Phen en partant de Battambang. Je ne peux pas vous dire le prix puisque j’y suis allée pendant le nouvel an khmer et que tout est plus cher à cette période. Mais je crois que les prix son autour de 3 ou 4$.
- Comment repartir de Kompong Chnang : Vous pouvez repartir par les bus qui relient Battambang et Phnom Phen. Cependant, en période de nouvel an, les bus sont plein et vous devrez peut-être prendre un taxi comme moi ! J’ai payé 6$ pour aller à Phnom Phen. Nous étions 11 dans le taxi (incluant un bébé et une fillette).
- Où dormir à Kompong Chnang : Je suis allée au Sokha Hotel pour 8$ la nuit pour une personne seule (négociée à 7$). La chambre est tout à fait correcte et le choix d’hôtel étant limité dans cette ville… On ne peut pas faire les difficiles.
- Comment visiter les villages flottants : vous aurez le choix entre les petits bateaux à moteurs et les barques. Je vous conseille une barque pour le silence et pour un peu plus d’authenticité. Cela coûte 5$ de l’heure.
12 Comments
Merci pour ces magnifiques photos et de nous faire partager ton voyage. C’est vraiment un beau pays qui vaut le détour, en espérant que l’année prochaine je puisse partir faire un petit tour de l’Asie 🙂
Je ne peux que te le souhaiter ! L’Asie est une belle région du monde à découvrir…
Merci encore pour ces superbes photos. Ca parait tellement fou, ce village flottant et encore plus que la majorité des gens ne sachent pas nager. Par contre, j’imagine que c’est le paradis des moustiques et autres bestioles :/ bien beau en tout cas!
Les asiatiques ne savent jamais nager à de rares exceptions. Et au Mexique c’était pareil. On apprend à nager tout petit mais là)bas, ils ont un peu peur de l’eau. Ce qui est paradoxal pour ceux qui vivent sur l’eau… 🙂
Côté moustique… Je ne me suis pas faites piquer mais pendant la saison des pluies, je n’ose même pas imaginer ! L’horreur !
Je confirme, les asiatiques (locaux) ne savent pas nager, ou n’ont jamais cherché à savoir nager !
Ca paraît être une évidence pour nous, mais ça ne l’est pas du tout pour eux ! Simplement une différence culturelle !
Exactement ! Même si cela reste paradoxal avec leur mode de vie ou quand on sait qu’ils vivent de la pêche et vivent sur l’eau… 🙂
Ce doit vraiment être intéressant de découvrir ce mode de vie…
C’est en visitant des endroits comme ceci qu’on se rend compte qu’on n’a aucune raison de râler ici chez nous puisqu’on a tout! Il y a deux ans, j’étais à Foulpointe Madagascar (je parie que personne connaît la destination ici), un superbe coin et un plage magnifique où les touristes sont maîtres d’ailleurs! Mais toujours la pauvreté de la population m’ébahit, vraiment! Le positif au milieu de tout cela, c’est qu’ils n’ont pas l’air s’ennuyer dans leur quotidien et ils trouvent toujours une raison d’être heureux.
Ils apprennent à ce contenter de ce qu’ils ont… contrairement à nous… 😉
Si je comprends bien ils sont aussi peu aimaient que nos gens du voyage ici, dans le monde entier l’histoire soit la même ! bien triste!
Ce sont dans gens ingénieux et pleins de courage
J’aimerais bien avoir ma maison flottante !
Tes photos sont vraiment très jolies, tu nous rends bien je pense ce que ton œil et ton cœur on perçut
La différence, c’est qu’ils sont là depuis quelques générations… Il y a eu une belle volonté du gouvernement de les intégrer. Mais cela reste encore difficile. Après, il faut savoir que les rapports entre les cambodgiens et les vietnamiens ne sont pas vraiment au beau fixe. Car si les vietnamiens ont aidé les cambodgiens à l’époque de Pol Pot et des Khmers Rouge, ils ont aussi profité de la situation de faiblesse dans laquelle ils étaient après le régime de Pol Pot. Ils n’ont dont pas vraiment apprécié l’arrivée des vietnamiens pendant et après la guerre du Vietnam. Enfin… je simplifie ce que j’ai cru comprendre de la situation. Mais c’est très complexe.
Mais comme tu le dis, on peut les rapprocher de nos gens du voyage.