La négociation fait partie du voyage. C’est une activité quotidienne, un art de vivre. Et lorque l’on voyage, il y a des jours où on est fatigué et où l’on se fait avoir. Et puis il y a des jours comme ça, où on négocie le moindre centime !
Pour bien négocier, on le sait déjà, il faut aller voir partout les prix pratiqués. Sur les marchés, tout le monde vend la même chose. Il est donc facile de se faire une idée du prix. Ensuite, il ne faut JAMAIS Ô GRAND JAMAIS donner son prix en premier mais toujours laisser le vendeur donner le premier prix. Ensuite, il faut sys-té-ma-ti-que-ment diviser le prix donner par deux ou trois pour arriver à un prix correct. Mais ensuite ? Que faire si on n’arrive pas à faire baisser le prix à sa guise ?
Voici quelques règles et astuces qui ont bien fonctionné dans mon cas.
Apprendre quelques mots de bases
Sans apprendre à parler la langue de manière courante, savoir prononcer quelques mots de base tels que “bonjour, merci, au revoir” et les chiffres peuvent être d’une grande aide. Les locaux apprécient toujours les touristes qui parlent un peu leur langue. Vous trouverez toujours un mini guide de conversation dans votre guide de voyage.
Feindre de partir…
A Bangkok, j’ai laissé le vendeur parler. Je ne voulais pas acheter, seulement regarder. Sans même prononcer un mot, le prix a été divisé par 4 ou 5 en moins de 2 minutes. Une autre fois à Hanoi, je sortais du bus. Je savais où j’étais et qu’il me fallait dix minutes pour rejoindre le vieux quartier. Même avec mon gros sac sur le dos, c’était faisable. Un moto-dop m’a proposé le trajet pour 100 000 dôngs. J’ai dit “Non, 20 000 !”. Il a dit non évidemment ! J’ai commencé à marcher. Il m’a suivi et le prix est descendu petit à petit à… 20 000 dôngs ! Je pourrais vous lister une bonne dizaine d’autres exemples de la sorte. Faire mine de partir fût ce que j’ai trouvé de plus efficace en Asie.
Ne marche pas si…
- Le vendeur n’a pas vraiment envie de vendre ce jour-là ! Si si, ça arrive.
- Si vous cherchez un taxi / tuk tuk / moto-dop à 3 heures du matin. Votre choix de transport est limité, le chauffeur le sait !
La carte de l’humour
Un jour, en demandant un prix sur un marché, le gentil monsieur m’a répondu : ” 1 million de dollars” avec un grand sourire et les yeux pétillants. C’est à ce moment-là que j’ai compris que l’humour, cela pouvait être très efficace et que cela permettait aussi de savoir à qui l’on avait affaire. Vous pouvez aussi jouer sur le 1$ ou 1 millions de dollar pour amuser votre interlocuteur. Cela marche très bien.
Si on vous donne un prix que vous jugez trop élevé, éclatez de rire en disant, dans la langue locale si possible : “Trop cher”. Votre interlocuteur comprendra que vous n’êtes pas en Asie depuis moins de 3 heures et que vous connaissez un peu les prix. La négociation se fera ensuite toute seule.
Ne marche pas avec les vrais escrocs et les mal-aimables ! Mais avec eux, on n’a pas envie de négocier de toute manière.
Négocié un prix groupé
A Luang Prabang au Laos, j’étais avec des amis et nous cherchions des souvenirs. En achetant trois ou quatre items à chaque fois, on a fait descendre les prix par quatre très facilement. – Et puis avec un grand sourire d’un israélien tout mignon pour charmer les vendeuses, ça aide beaucoup. Cela marche aussi quand on prend plusieurs nuits d’hôtel, quand on réserve des activités en groupe, quand on prend des packages avec des hôtels, etc. et en plus, on gagne du temps.
La carte de l’empathie
Au Vietnam, les locaux sont très malins. Pour vendre, ils commencent par vous parler comme si de rien n’était. Ils vous posent des questions personnelles et vous complimentent. Et enfin, ils vous proposent ce qu’ils ont à offrir. C’est plutôt efficace puisque cela induit un début de relation entre deux personnes. Inverser les rôles peut être efficace. On entame la conversation avec une personne en posant des questions sur l’objet, le flattant sur ses produits ou même lui poser des questions personnelles.
Prendre la négociation comme un jeu
C’est vrai que parfois, on a envie de payer un prix qui serait sur une étique sans se prendre le chou. Mais la négociation est une tradition en Asie comme dans beaucoup de pays. L’important est que tout le monde y trouve son compte et que chacun se respecte.
“I’m happy with this price. You’re happy with this price“.
Ou bien
“Good price for you, good price for me“.
Il m’aura fallu quelques semaines avant de comprendre le principe de la négociation, de la prendre comme un jeu, de comprendre ce que je pouvais maîtriser et ce que je ne pouvais pas maîtriser. J’ai appris à tenir tête et savoir quand un prix était trop élevé. Mais aussi à savoir quand mon prix était trop bas pour mon interlocuteur. Au final, cela me manque presque de ne plus négocier les prix… C’était aussi un bon moyen de discuter et de comprendre les locaux.
Et vous, quelles sont vos astuces pour négocier ?
7 Comments
Je crois que tu as bien résumé comment s’y prendre pour négocier.
ce qui fonctionnait aussi, c’est de partir et revenir plus tard l’air de rien trainer vers ce magasin si l’on est pas arrivé au prix que l’on souhaite !
Mais que d’anecdotes avec les négociations 🙂
Schuldi
Lol ! Oui, je crois que chaque négociation a sa petite anecdote dans mon cas. Enfin je pense que c’est le cas de chaque négociation dans un sens.
Je n’ai jamais essayée de revenir plus tard. C’est une bonne idée.
Merci pour les tuyaux. Je dois aller bientôt au Maroc et je sens que ça va être vraiment compliqué pour moi :S Jvous raconterai ça à mon retour lol
Tu-as tout compris très bonne analyse tu serais une super vendeuse ! la pratique et presque la même ici, j’ai eu une boutique 10 ans aux puces de Clignancourt à Paris là-bas tu peux marchander, j’ai eu ensuite 2 boutiques dans Paris la c’est différent les gens de marchande par systématiquement ! le marché aux puces est un peu comme l’Asie ! 😉
J’avoue que je ne vais pas souvent aux puces. Enfin il n’ en avait pas à Montréal, et il n’y en a pas à Poitiers.
Mais rien que pour ne pas perdre mon entrainement de négociation, il va falloir que j’y fasse un tour.
Pourquoi vouloir systématiquement tout payer moins cher, ils n’ont pas trouver leur marchandise par terre, il faut respecter des gens qui travaillent durement pour pas grand chose, de toute façon, leur prix d’appel est moins cher que ce qu’on trouverait ici.S’autoriser des folies ici, et paradoxalement systématiquement négocier pour des souvenirs qui, une fois rentré, auront une valeur inestimable à vos yeux, c’est le monde à l’envers quand même, nan..?! Moi je dis ça….
Salut Eva,
Attention, je ne parle pas de négocier à rabais à des prix dérisoires. Mais négocier un minimum. Tout se négocie en Asie. C’est un sport national pour eux et même entre eux. Le but est de trouver un prix qui convient à tout le monde : pas trop bas car comme tu le dis, la marchandise ne vient pas du ciel, et pas trop cher… car ça n’en vaut pas le prix. Les vendeurs donnent systématiquement un prix plus élevé car ils savent qu’on va descendre un peu. Mais rassure-toi, ils ne se laissent pas faire si on donne des prix trop bas. Ils ne sont pas fous.