Situé à deux petites heures de Los Angeles, Joshua Tree National Park est un petit désert californien. Climat aride. Terre sèche dénuée de végétation hormis quelques cactus et les célèbres Joshua Tree qui inspirèrent U2 le temps d’un album. Et la douce sensation d’être (presque) seuls au monde.
Joshua Tree : désert et volupté
Nous arrivons à 16 h 55 à Tourist Center, soit cinq minutes avant la fermeture. On nous donne la carte du parc et hop, dehors ! L’entrée du parc est ouverte, mais pas de ranger en vue. On hésite à entrer comme ça. Par chance, une voiture s’arrête. On leur demande ce qu’on doit faire, juste pour être certains de ne pas se faire enguirlander en sortant du parc. Aucun souci : on paiera en partant (sauf si on part assez tôt et que le ranger n’est pas arrivé).
Nous installons notre toile de tente au camping très basique de la Hidden Valley « Premier arrivé, premier servi ». Pas d’eau ni d’électricité. Mais des toilettes sèches, des tables et un coin pour faire un feu. Début septembre, ce parc est désert à cause de sa chaleur écrasante. La meilleure période serait au printemps, période où les fleurs envahissent le Joshua Tree.
On est bien. Sur la quarantaine d’emplacements prévus, seuls 10 sont pris. On profite du coucher du soleil et de la lumière onirique des lieux.
Journée randonnée dans le désert et rencontre inopinée
On se lève tôt le lendemain pour arpenter le sentier de la boucle Lost Horse Loop (6,5 km pour 3-4 heures). Aucune difficulté particulière si ce n’est le soleil qui grimpe dans le ciel et fait monter le mercure. Le parc est peuplé de cactus et de Joshua Tree. On croise une ancienne mine, mais pas âme qui vive. On comprend rapidement pourquoi il faut commencer ses randonnées le plus tôt possible. Passé 10 h du matin, la chaleur est écrasante.
On reprend ensuite la voiture pour rejoindre Keys View. Là-haut, une vue à couper le souffle nous attend. Ce serait parfait s’il n’y avait pas des centaines d’abeilles qui nous tournent autour.
En fin d’après-midi, direction la Hidden Valley pour découvrir ses curieuses formes rocheuses pour une courte randonnée (1 h – 1,6 km). Il est 16 h passé et la lumière diminue doucement. Nous permettant ainsi de mieux profiter des lieux. Sur le chemin nous rencontrons un « charmant » serpent à sonnette ! Mon chéri s’empresse de le prendre en photo pendant que j’attends derrière, pas très rassurée
Après quelques clichés, je le presse d’avancer. En nous retournant, il s’aperçoit que le reptile a changé de côté et veut le reprendre en photo. N’étant pas fan des paparazzis, Monsieur Serpent commence à s’agacer et nous le faire comprendre en se tortillant et en sortant sa langue fourchue. Mon cerveau reptilien crie « Danger ». Deux secondes après, il agite sa queue avec cette effrayante « mélodie ». On détale comme des lapins. Il me faudra bien cinq minutes pour que mon pouls revienne à la normale.
Voyage dans le temps à Pioneertown, à deux pas de Joshua Tree National Park
Entre nos deux randonnées de la journée, nous sommes partis faire un petit tour à Pioneertown. Cette petite ville factice nichée au creux du désert californien a, en réalité, été construite pour servir de lieu de tournage de films en 1946. Fouler la terre battue de Pioneertown, c’est se retrouver au temps des cowboys et plonger dans l’univers captivant du Far West. Cette époque folle où la Conquête de l’Ouest battait son plein, et où les chercheurs d’or s’en donnaient à cœur joie pour dégoter quelques pépites au péril de leur vie.
Bref, vous l’aurez compris, Pioneertown n’a rien d’authentique. Mais on y retrouve le décor parfait des films de cowboys. De quoi remplir sa carte SD de clichés bien clichés. Et si vous passez par-là vers 14 h 30 le samedi d’avril à octobre, n’hésitez pas à assister aux « mock gunfights » où quelques délurés déguisés s’amusent à recréer des scènes de duels au pistolet.
Deux nouveaux copains !
Le soir même, nous nous sommes fait deux nouveaux copains : un coyote visiblement attiré par l’odeur du thon que nous allions ajouter à nos pâtes et un petit scorpion qui est venu se réchauffer près du feu.
Rencontrer un serpent à sonnette, un coyote et un scorpion en une journée, c’est assez fort. Ne manquait plus que l’ours à Yosemite. Mais (heureusement) on ne l’a jamais croisé.
{En voyage, je suis davantage flexitarienne que végétarienne. Je mange donc parfois du thon le soir quand on ne peut pas conserver d’aliments fragiles dans la glacière, ni faire les courses tous les jours et qu’il faut quelque chose de pratique.}
Une jolie surprise au clair de lune
C’est aussi ce soir-là, alors que la lune s’affichait ronde et brillante dans un ciel étoilé que mon amoureux m’a fait sa demande en mariage ! Je ne pouvais pas imaginer plus romantique.
Je vous retrouve au Grand Canyon dans un prochain article !
Infos pratiques :
- Nous avons finalement acheté notre pass le lendemain de notre arrivée, en partant à Pioneertown. Comme je l’expliquais dans mon article sur la préparation d’un road trip aux USA, le pass annuel (80 $) est rentable dès lors que l’on visite plus de trois parcs nationaux.
- Vous trouverez un supermarché et de l’essence à Yucca Valley (15 min en voiture).
- Si vous faites de la randonnée à Joshua Tree National Park : partez tôt le matin, très tôt, surtout en été pour éviter les grosses chaleurs ; partez avec beaucoup d’eau ; et n’oubliez pas votre chapeau (de cowboy).
- Au printemps, pensez à réserver votre hébergement. Los Angeles n’est pas loin et les habitants adorent passer leurs week-ends à Joshua Tree National Parkà cette période. En septembre, aucun problème pour un camping « First arrived, first served » dans notre cas.
27 Comments
Les photos sont magnifiques. Merci de m’avoir fait découvrir ce coin !
Merci! 🙂
Joshua Tree est un parc que nous n’avons pas fait pendant notre roadtrip dans l’ouest américain. Votre article donne bien envie de le découvrir lors d’un prochain voyage aux USA.
Merci ! C’est un super beau parc. Je ne le mettrai pas dans la short list des incontournables si on n’a pas le temps de le faire. Mais j’ai bien aimé son côté désert et le fait qu’il soit si peu touristique en septembre (il est très prisé au printemps)
Je ne connaissais pas ce désert et j’ai été surpris. Merci beaucoup, la prochaine fois que j’irai en Californie, je visiterai cet endroit charmant.
merci!
Je ne connaissais pas du tout et franchement, c’est vraiment magnifique. D’ailleurs, tes photos sont terriblement belles ! Tu utilises quoi comme appareil ? Les miens sont plutôt moches en fait…
Merci Lorna ! Mon appareil photo est Panasonic GX7 et je prends majoritairement mes photos avec un objectif grand angle.
Pour cet article, je me suis un peu penchée sur Lightroom avec des presets définis pour retoucher les photos et ça a beaucoup aidé. Car vraiment… la lumière était pas top et les photos ressortent bien avec le preset. Il faut que je fasse une petite formation sur ce logiciel !!!!
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