Entre Krabi et Ao-Nang, il y a la jolie péninsule de Railay. Isolée par ses hautes falaises de calcaires, on y accède uniquement par bateau ! Ce qui n’empêche pas les touristes de se ruer vers la péninsule, loin de là. Mais hormis sur la parfaite plage de sable blanc de Railay, on ne se sent pas oppressé par les autres touristes. La péninsule de Railay semble être un lieu paradisiaque ! Les hôtels – de luxe – se côtoient avec leur belle piscine.
Railay est célèbre pour son magnifique site d’escalade dû à ses falaises karstiques (et oui, toujours ce mot barbare). Il faut dire que la vue d’en haut doit être imprenable, renversante même.
Pas besoin d’escalader le falaises pour admirer le panorama sur la péninsule. Enfin… pas escalade au sens propre du terme. En effet, il existe un point de vue en haut d’une des falaises juste à côté de l’embarcadère. Il suffit de suivre les panneaux… et de grimper ! Mais attention, ça grimpe dur… Il faut “escalader” la roche à l’aide d’une corde accrochée plus haut. Rien de très sécuritaire donc. Avis aux plus téméraires ! La plupart des touristes faisaient leur grimpette en tongs (moi y compris) et je le déconseille fortement. Les tongs ne tiennent pas les pieds et d’ailleurs, la plupart des personnes finissaient pieds nus ! Je n’ai jamais autant regretté de ne pas avoir pris mes chaussures de marche que ce jour-là. Cela dit, cela reste faisable puisque la moitié des touristes le fait. Arrivée au premier point de vue, essoufflée et en sueur dû au stress de cette montée ardue, je fond en voyant le panorama. Je serai bien rester là des heures à admirer la vue. D’ailleurs, je reste sur place un moment puisque mon co-voyageur s’active sur le deuxième point de vue. Trouillarde que je suis, j’ai refusé d’y aller en voyant plusieurs personnes faire demi-tour. En contrebas, on peut aussi faire un plongeon dans le lagon après une petite descente d’escalade sur plusieurs niveaux. Là aussi, j’ai déclaré forfait. Je ne me sentais pas de descendre en sandales avec mon vertige… Mais cela vaut le coup apparemment ! Une fois de plus, j’attends mon compagnon en compagnie d’une autre française qui attend ses amies… Le vertige, elle aussi…
Durant ce moment ce d’attente, je me faisais la réflexion de la sécurité. En Europe, au Canada ou aux USA, on ne verrait ce genre de chose ! Pas sans sécurité. Ou bien ce serait interdit. Cela me rappelle l’Australie où, à plusieurs endroits, j’ai vu écrit quelque choser du genre “C’est dangereux. Vous pouvez y aller, mais ce sera à vos propres risques et périls”. Le prix de la liberté ? De l’insouciance ? De l’inconscience ? Je me serai laisser avec de bonnes chaussures, malgré ma trouille et malgré mon vertige. J’aurai quand même tenter. Ou alors, je me rassure moi-même en me disant que je ne suis pas si poule mouillée que ça ! Soupir…
Après l’effort, le réconfort repos ! Un petit tour sur la plage s’impose ! Ici, c’est la cohue. Les touristes s’entassent sur la plage de Railay… connue pour être une des plus belles du monde. J’avoue que noir de monde, c’est un peu moins joli. Ce qui ne m’empêche pas de profiter de l’eau turquoise pour me rincer de la poussière accumuler lors de ma grimpette sur la falaise.
A côté d’une des plages, il y a une grotte avec des statuts en forme de pénis, ou devrais-je dire, phallus. Une légende du IIIe siècle avant JC voudrait qu’une barque royale transporta une princesse indienne. Celle-ci fit naufrage lors d’une tempête, près de la péninsule de Railay. Toujours selon la légende, l’esprit de la princesse se serait réfugié dans cette grotte, tout près de l’épave. Depuis, elle exauce les vœux de qui vient lui rendre hommage. Les pêcheurs continuent d’y déposer des phallus en bois sculptés afin que la princesse leur accorde une pêche abondante. (source)
La journée est passée à une vitesse folle… Le dernier bateau étant à 17h, nous pressons le pas vers l’embarcadère et là… surprise ! C’est marée basse. Les touristes se suivent à la queue sur un chemin qui semble avoir été tracé pour rejoindre les bateaux un peu plus loin. C’est surtout vaseux et glissant. J’étais presque heureuse d’être sur le bateau sans m’être cassé le coxys !
Conseils pratiques :
- Comment venir à Railay : Le seul moyen est le bateau en provenance de Ao-Nang ou de Krabi. Je suis arrivée de Krabi par bateau. Il n’y a pas d’horaires fixes : le “conducteur” attend que le bateau soit plein pour partir. Il faut donc s’armer de patience. Le trajet coûte 300 baths aller-retour. Le dernier bateau pour rentrer est à 17h.
- Où dormir à Railay : Si vous êtes riche, il y a quelques hôtels avec piscine qui ont l’air plutôt sympathique… Pour les petits budgets, je vous conseille de faire comme moi et dormir à Krabi.
13 Comments
Je dois dire que c’est mon article coup de cœur rien que pour la vue depuis le belvédère!
Ayant le vertige, je pense que j’aurai été très très longue à gravir cette montée! (surtout si on peut se retenir qu’à une corde…). Je me vois déjà attendre mon mari au premier point de vue car, lui, il grimpe partout sans conscience du danger! 🙂
Pour la sécurité, on s’était déjà fait la réflexion, en Crète ou dans d’autres pays, mais bon ça donne un côté “aventure” à nos péripéties (et puis ça permet de se prendre pour Indiana Jones!)
A la prochaine pour de nouvelles aventures….
T’inquiète pas, tu en serais pas la seule à attendre… J’ai vu pas mal de personnes attendre (dont moi) et d’autres rebrousser chemin… On est des aventuriers de pacotilles !
Mais c’est vrai que comme tu dis, cela donne un côté aventurier au voyage quand il n’y a pas de sécurité ou de panneaux.
Après coup, on est fier de nous ! ^^
Encore de bien belles photos ! J’avoue que je suis moi-même un peu flipette et les signes souvent présents dans les parcs du genre : votre sécurité : votre responsabilité” me rassurent pas “ben ben” lol. Alors, là…
Et bah là, j’étais pas très rassurée… Même sans signe ! Car je me voyais par terre, le crâne ouvert en deux. Non, non, je ne suis pas angoissée dans la vie ! lol
Le peu que j’ai fait, j’étais déjà contente. Mais avec de bonnes chaussures, ça aurait été mieux 🙂
Sympa les statues en forme de pénis ! C’est vraiment pas courant de voir cela 🙂
Et puis des pénis pour honorer une princesse…
Oui, c’est original dans un sens 😉
J’étais surprise de voir ça en Thaïlande tout de même… J’ai été voir sur Internet le pourquoi du comment… C’était intriguant. Maintenant que je sais, je trouve l’histoire plutôt charmante 🙂
Je ne suis pas sure non plus que j’aurais tenté l’escalade : en général, la seule chose qui me pousse à surmonter mon vertige, c’est de savoir que je suis en sécurité… et bizaremment, c’est pas le premier mot qui me vient à l ésprit en lisant ton récit 😉
En tout cas, les photos sont très jolies!!
Pareil que toi ! Mais j’ai réussi à faire la moitié tout de même ! Un exploit. Effectivement, tout ce “trek” était tout sauf sécurisant ! Mais je n’ai vu personne tomber… lol
Oh la la… c’est vraiment magnifique !
Que j’ai aimé les quelques jours passés dans cette baie ! Même si cela reste touristique , ce coin est vraiment enchanteur ….
Si j’y retourne, je crois que je resterai quelques jours sur place en effet ! Histoire de vraiment profiter de la baie et de sa tranquillité sans les touristes 🙂
Je t’admire de tant de courage rien qu’en voyant la photo de la falaise j’ai le vertige jamais je n’aurais pu grimper la haut, tu as raison pour les normes de sécurité ici cela serait interdit, la question est doit ton laissé la liberté aux gens sachant qu’ils risquent leur vie, ou bien les laisser décidés par eux-mêmes ? dilemme ! apparemment là-bas ils ont opté pour la deuxième question je pense que cela n’est pas plus mal de responsabiliser les gens, y a-t-il beaucoup d’accidents ?
Pour la photo de la falaise, c’était un vrai mur d’escalade avec harnais et corde hein! Je n’ai pas pris en photo ce que j’ai grimpé mais c’était largement faisable sans sécurité (même si une petite trouille de se casser la figure). La falaise qui est en photo serait impossible à escalader sans sécurité. C’est peut-être confus dans mon article ! lol ! Mais je ne crois pas qu’il y ait beaucoup d’accident.
Mais effectivement, ici, on laisse les gens être responsable de leur sécurité… la moitié des touristes conduisent les scooters sans casque alors tu sais… Entre liberté et inconscience… la marge est mince !